Cette technique a été utilisé pour la première fois par le Docteur ASSOULINE en 1986 avec succès.
A l’époque cette pratique ne faisant pas l’unanimité, elle a été interrompue pendant plus de 25 ans, elle est maintenant d’utilisation courante depuis ces trois dernières années.
On peut ainsi idéalement augmenter le volume mammaire sans incision, sans décollement, sans cicatrice, avec une anesthésie légère, en ambulatoire et sans douleur.
Techniquement, les étapes sont les mêmes que pour la lipostructure classique avec cependant une différence de taille : le volume prélevé.
En effet, il faut souvent de très gros volumes de graisse disponibles pour obtenir un résultat satisfaisant.
La correction nécessite une injection de graisse deux fois plus importante que le volume désiré.
Une deuxième voire une troisième séance est souvent nécessaire (une fois sur deux).
Le lipofilling est intéressant pour une augmentation modérée, environ une taille de bonnet
(200 à 300 cm3). Au delà, l’augmentation par prothèses mammaires est plus indiquée.
Le lipomodelage permet également d’affiner le résultat d’augmentation mammaire par prothèses en adoucissant les contours de celles-ci, en corrigeant certains plis ou vagues.
Il permet aussi d’optimiser le résultat du lifting du sein en assurant le galbe du décolleté.
Dans les ptoses modérées associées à une perte de volume, le lipofilling peut très bien corriger à la fois le volume et réduire la ptose sans cicatrice. Le lipofilling peut idéalement corriger une asymétrie mammaire et peut être associé aux techniques classiques de correction de ptose.
Enfin il peut paradoxalement être associé à une réduction mammaire, où il est très efficace pour restaurer le galbe supérieur du sein (décolleté) de façon stable, bien mieux que toutes les techniques de mobilisation de la glande mammaire restante dans les réductions classiques.
Cette technique a de plus, un bénéfice secondaire non négligeable : la correction localisée de la silhouette (hanches, culotte de cheval, genoux, cuisses etc…) par la liposuccion associée.
Les suites sont le plus souvent simples, sans ecchymoses sur la poitrine, peu douloureuses, marquées juste par le gonflement provisoire. Il faut compter deux mois au minimum pour apprécier le résultat. Le port du soutien-gorge post opératoire est nécessaire pendant ces deux mois. Pour la zone de prélèvement il est nécessaire de prévoir une contention par vêtement compressif.
Venir tôt à la phase inflammatoire de constitution et de développement (vergetures rosées à violacées). L’effet anti-inflammatoire du lipofilling permet de les améliorer. De façon générale, les suites du Lipofilling sont simples et quasi indolentes sur les zones d’injection, par contre c’est au niveau du prélèvement qu’on note le plus d’ecchymoses et de douleurs.
Ceci est fonction bien sûr du volume prélevé et du nombre de zones de prélèvement. Le Lipofilling reste une technique très ouverte. De nouvelles indications vont ainsi se préciser, essentiellement axées sur la régénération en esthétique ou en chirurgie réparatrice